Réduire la production de gaz à effet de serre

Publié le 10 février 2021

( temps de lecture: 2 mn.)

Nous devons tous respirer pour vivre. Mais l'air que nous respirons est pollué à l'extérieur comme à l'intérieur. Chaque année, cette pollution coûte 7 millions de vies à travers le monde et beaucoup de souffrances. 1 décès sur 8 est dû à la pollution atmosphérique. Le transport aérien y a sa part. (1). Les émissions de CO2 ne représentent qu’une partie de l’impact climatique de l’aviation. D’autres effets, les oxydes d’azote (NOx) émis dans la haute atmosphère entraînent une réduction de la quantité de méthane (CH4) et une production d’ozone (O3), gaz à effet de serre. Les traînées de condensation ont aussi un “effet réchauffant”. Ces effets des émissions de l’aérien sont appelés “forçage radiatif”, il double ainsi les effets du CO2,et l’on passe de 1,5% à 3% des émissions totales de GES. En outre, avec l’augmentation du trafic prévisible pour 2036 il passerait à 6%. (2)

I - lois et règlements

La loi 2015-992 du 17 août 2015 de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV)

La loi 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat fixant un objectif de neutralité carbone en 2050.

En 2012, la DGAC a défini un Plan national d’action de l’aviation civile (PNAC) en cas de pics de pollution prolongé, il a été révisé le 7 avril 2016 (3).

II - état des lieux par aéroport

La qualité de l’air sur et autour des aéroports, dépends de sources d’émissions qu’il faut identifier. Il s’agit principalement des émissions des moteurs d’avions, des engins de piste et des unités de puissances auxiliaire (UPA). Des phénomènes annexes y participent aussi: trafic routiers d’accès à la plateforme, délestage de carburant, trainées de condensation, dépôts de suie et odeurs de kérosène (4). Afin de prendre connaissance de la situation environnementale sur les aéroports, dans le cas ou FNE NA ne dispose pas de relais dans ces zones, il sera nécessaire de contacter les associations de riverains si elles existent, et simultanément identifier des bénévoles susceptibles de s’engager à participer au Commissions Consultatives Environnementales (CCE).

III - Principales revendications des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement (APNE)

Les APNE demandent :

à être informé des différentes démarches et actions menées par les professionnels du transport aérien (TARMAAC et ACA voir ci-aprés),
à engager la concertation entre les riverains et les aéroports (réclamer la tenue de CCE),
programmer des objectifs de diminution de GES,
la modification de l'article 45 de la loi de transition énergétique de manière à ce que soient, prises en compte des opérations au sol incluant également les approches et départs des aéronefs et des suivies les émissions globales réelles et non pas leur intensité,
expriment le besoin d’un partage des données et d’une informations au public.

IV - “boite à outils”

Des outils d’amélioration existent, il faut les mettre en oeuvre.

Plateforme TARMAAC (5)

La Plateforme de calcul Traitement et Analyse des Rejets éMis dans l’Atmosphère par l’Aviation Civile (TARMAAC) est un outil développé par la DGAC en coopération avec le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA). Elle est utilisée pour établir l’inventaire des émissions du trafic aérien de la France dans le cadre des engagements pris lors du protocole de Kyoto (GES) et le bilan des émissions gazeuses liées au trafic aérien .

Programme ACA (6)

Le programme Airport Carbon Accreditation (ACA) porté par l’Airports Council International Europe (ACI Europe) est un programme d’engagement volontaire de réduction des émissions de CO2 du secteur aéroportuaire reconnu internationalement. Certains aéroport de Nouvelle Aquitaine ont mis en place ce programme à différents niveaux.

Inventaire d’émissions réalisé par L’ACNUSA. (7)

Une base commune « a minima » applicable à tous les aéroports a été définie par L’ACNUSA. Des inventaires peuvent être réalisés par cet organisme. Nous réclamons une programmation généralisée sur toutes les plate-forme. L’aéroport pourra présenter ces information sur son site Internet et faire un renvoi sur celui de l’AASQA/ATMO locale. Il faut engager la concertation entre les riverains et les aéroports, a partir des Commissions Consultatives Environnementales (CCE). (8)